Ceuta et Melilla, pièges à migrants entre le Maroc et l’Espagne
Le vendredi 24 juin 2022, entre 23 et 37 personnes (selon les sources officielles du Conseil national des droits humains et de l’Association marocaine des droits humains section Nador) ont trouvé la mort. Ils faisaient partie des centaines de migrants d’Afrique subsaharienne qui ont tenté de forcer les barrières grillagées au point de « Bario Chino » séparant Nador au Maroc de Melilla, ville autonome espagnole encastrée en territoire marocain, tout comme Ceuta, située sur une presqu’île dans le détroit de Gibraltar, face à la pointe espagnole. Ces enclaves constituent les seules frontières terrestres d’un pays membre de l’Union européenne (UE) avec le continent africain. Depuis ce drame, chaque pays se renvoie la responsabilité. L’Espagne accuse les mafias, tandis que les associations marocaines demandent une enquête approfondie afin de déterminer ce qui s’est passé, donnant lieu à des récits contradictoires. Cartes des enclaves « espagnoles » au Maroc Zoom sur les enclaves de Ceuta