En France ou ailleurs, couper l’accès aux réseaux sociaux pour couper court aux émeutes ?
Stefania Di Stefano est Project Officer pour la Geneva Human Rights Platform, un projet de l'Académie de droit international humanitaire et de droits humains de Genève. La mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre lors d’un contrôle routier le 27 juin 2023, a déclenché en France une série de manifestations violentes qui se sont rapidement étendues à tout le pays et ont même franchi les frontières nationales. Les réseaux sociaux ont joué un rôle déterminant dans cette affaire. Il n’est donc pas surprenant que ces plates-formes soient devenues l’une des cibles des autorités françaises, Emmanuel Macron ayant évoqué la possibilité de couper l’accès aux réseaux sociaux durant des périodes de violences urbaines. Les réactions à ces propos ont vite provoqué un rétropédalage du gouvernement, par l’intermédiaire de son porte-parole Olivier Véran, qui a déclaré que les restrictions pourraient se limiter à des suspensions de certaines fonctionnalités comme la géolocalisation. Un